Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Pueblos (suite)

Mais si les Pueblos, aguerris par une longue expérience de peuple dominé, continuent à mener une vie très proche de la tradition, les Navahos, plus récemment arrivés, résistent moins bien aux pressions extérieures. Les techniques ancestrales pour manipuler le Peuple Sacré, se le concilier et maintenir ainsi l’équilibre du monde semblent inefficaces en face des pressions économiques de la civilisation blanche. Il en résulte une anxiété et une désorganisation croissantes pour les Navahos, placés entre deux mondes.

A. F.

➙ Algonquins / Colombie britannique / Indiens / Plaines (Indiens des).

 C. Talayesva, Sun Chief : the Autobiography of a Hopi Indian (New Haven, 1942, nouv. éd., 1963 ; trad. fr. Soleil Hopi, Plon, 1959). / J. Cazeneuve, Les dieux dansent à Cibola (Gallimard, 1957). / E. Fergusson, Dancing Gods. Indian Ceremonials of New Mexico and Arizona (Albuquerque, New Mexico, 1957). / D. Villaseñor, Tapestries in Sand (Healdsburg, Calif., 1966).

puériculture

Ensemble des méthodes propres à assurer la croissance et le plein épanouissement organique et psychique de l’enfant, depuis sa naissance jusqu’à la seconde enfance.



La puériculture classique

C’est celle que doit connaître toute mère de famille. Elle repose essentiellement sur des notions de diététique, mais également sur des notions d’hygiène, de prophylaxie des infections et de vaccinations.


Les problèmes de diététique

Ils n’ont plus la complexité qu’ils avaient autrefois. C’est en fonction d’idées relativement simples que s’oriente désormais l’alimentation de l’enfant normal.

• Supériorité traditionnelle du lait de femme sur le lait de vache. Cette supériorité tient aux faits que la traversée gastrique du lait de femme est plus rapide, que sa caséine y est finement divisée, que sa constitution en hydrates de carbone et en graisses paraît mieux adaptée à la digestion et au métabolisme de l’enfant. Néanmoins, le développement de l’allaitement artificiel est un des traits de la civilisation, et il est assez vain de lutter contre lui, d’autant que de nombreux laits industriels dits « humanisés » se rapprochent maintenant du lait de la mère, tout en présentant des garanties absolues de dosages et de stérilité.

• Nécessité d’une ablactation précoce en cas d’allaitement artificiel. Correctement préparés, des aliments non lactés sont parfaitement supportés dès 2 à 3 mois.

• Nécessité d’une alimentation omnivore à partir de 4 mois. Que le sevrage ait été brusque ou progressif, qu’il ait été commencé tôt ou tard, il est nécessaire vers 4 à 5 mois d’instaurer un régime omnivore. Aux farines déjà introduites dans l’alimentation viendront s’ajouter les purées de légumes, le jaune d’œuf et la viande pulpée. Ce souci de l’équilibre alimentaire et ce désir de variété ne répondent pas uniquement à des nécessités digestives, métaboliques ou trophiques. On leur attribue également un grand intérêt psychologique, car ils permettent l’éducation du goût et contribuent à entretenir l’appétit de l’enfant. Ce conditionnement est le meilleur moyen de lutte contre l’anorexie. Jamais un enfant normal ne doit être forcé à manger ; il est le seul juge de ses besoins, et seule la faim doit lui faire admettre des nouveautés alimentaires.

• Nécessité de l’apport vitaminique. La généralisation des laits industriels a rendu indispensable l’administration de vitamines. Les vitamines A et D sont données sous formes médicamenteuses ; la vitamine C est donnée sous forme de jus de fruits.


L’hygiène

L’enfant doit être raisonnablement couvert. La chaleur est plus à craindre que le froid. L’enfant ne doit pas présenter de phénomènes apparents de transpiration. Il faut le changer fréquemment ; les couches doivent être lavées et rincées avec soin, et les produits chlorés proscrits de la lessive. Le sommeil de l’enfant, presque permanent dans les jours qui suivent la naissance, s’amenuise par la suite, pour prendre un rythme nocturne plus prononcé et pour être coupé dans la journée par les heures des repas. Le calme et la régularité dans les soins favorisent une certaine harmonie entre les périodes de sommeil et celles de veille. L’enfant doit être sorti en plein air, mais il ne faut jamais exposer un nourrisson à l’action directe du soleil. Les soins de la peau, particulièrement vulnérable, seront minutieux. Ils consistent en un bain par jour, avec savonnage de toute la surface corporelle, y compris les plis de flexion et le cuir chevelu. Le talc, la pâte à l’eau sont préférables aux corps gras, notamment au niveau du siège.


La prophylaxie des infections

Elle réside tout entière dans cette hygiène rigoureuse de l’enfant, de ses vêtements, de son entourage, dans la propreté du lait et des biberons. Il est plus difficile de lutter contre les infections à germes ou à virus qui pénètrent par les voies respiratoires. Tout individu atteint de rougeole, de coqueluche, de tuberculose ou de rhino-pharyngite devra être écarté du petit enfant.


Les vaccinations

On doit pratiquer dans la première année les vaccinations suivantes : antivariolique, antidiphtérique et antitétanique, anticoquelucheuse, antipoliomyélitique et B. C. G. Les rappels doivent être faits régulièrement.


L’environnement de l’enfant

Il convient de faire bénéficier très vite l’enfant des fruits de l’ambiance : le sortir, le promener, lui parler, le faire rire, bref communiquer avec lui et s’intéresser à lui. Il faut, par ailleurs, entretenir autour de lui une atmosphère de calme, de sang froid et de fermeté, et accueillir ses pleurs avec une indifférence totale.


Les soins aux prématurés

Un aspect particulier de la puériculture est constitué par l’élevage des prématurés. La physiologie des prématurés est, en effet, dominée par l’immaturation de la plupart des organes. De cette condition physiologique découlent les règles de l’élevage, qui doivent satisfaire à trois principes : prévention de l’infection ; mise de l’enfant dans des conditions favorables de température et d’oxygénation ; alimentation appropriée, souvent par gavage à la sonde en raison des difficultés de succion et de déglutition. Grâce aux progrès accomplis dans ces techniques d’élevage, qui ne peuvent guère être réalisées que dans un centre spécialisé avec le concours d’un personnel médical et infirmier qualifié, la plupart des prématurés, même ceux de faibles poids, peuvent survivre.

Ph. C.

➙ Enfant / Intelligence / Lait / Langage / Nourrisson / Nouveau-né / Psychomoteur (développement).