Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

plancher (suite)

Hourdis

C’est un élément d’un plancher constitué soit par une dalle (ou une semelle), soit plus généralement par des corps creux en béton, en béton armé ou en terre cuite, intercalé entre les nervures d’une dalle armée.

En technique de béton armé, la dalle qui constitue le hourdis peut être nervurée ou prendre appui sur des poutrelles en acier ou des poutres en béton armé, avec encastrement dans les murs porteurs. Lorsque le hourdis est constitué de corps creux, ceux-ci forment avec la dalle un plancher dont les nervures sont coulées sur place, en s’intercalant dans l’espace entre deux hourdis voisins, et en s’appuyant généralement sur des ailettes faisant partie du hourdis. Un hourdis peut aussi être constitué par un ensemble de longues briques creuses, biseautées ou non, reposant sur l’aile inférieure des fers à plancher (cas des planchers en fer).

Le succès des hourdis pour planchers est dû en partie au fait qu’ils servent la plupart du temps de coffrage pour béton.

M. D.

M. D.

 P. Abraham, Architecture préfabriquée (Dunod, 1946). / G. Debès, Maçonneries, béton, béton armé (Eyrolles, 1949).

Planck (Max)

Physicien allemand (Kiel 1858 - Göttingen 1947).


Sixième enfant d’une famille de théologiens et de juristes — son père est professeur de jurisprudence à l’université —, Max Karl Ernst Ludwig Planck commence ses études au gymnase de Munich et passe son baccalauréat à dix-sept ans. Après avoir pensé se consacrer à la philologie ou à la musique, c’est pour la physique qu’il opte finalement. Il poursuit donc ses études à l’université de Berlin, puis, ayant pris connaissance des travaux thermodynamiques de Clausius, il soutient en 1879 une thèse de doctorat sur la deuxième loi fondamentale de la théorie de la chaleur. L’année suivante, il devient maître de conférence à l’université de Munich, et son enseignement demeurera, même après sa mise à la retraite en 1923, car il continuera à donner des conférences, une préoccupation essentielle de sa vie.

En 1885, il va occuper une chaire à l’université de Kiel, puis, en 1889, il remplace Kirehhoff* comme professeur de physique théorique à l’université de Berlin, fonction qu’il conservera pendant près de quarante ans. Membre, en 1894, de l’Académie des sciences de Prusse, il en sera secrétaire perpétuel durant plusieurs dizaines d’années. À la mort de von Harnack, en 1930, il prend la direction du célèbre Institut Kaiser Wilhelm pour la recherche scientifique, qui portera plus tard son nom.

Dès le début de sa carrière, Planck est un spécialiste de la thermodynamique ; il apprécie l’interprétation statistique de ses lois, et le traité qu’il publie en 1897 sur ce sujet est un modèle du genre.

Aux approches de l’année 1900, son attention se trouve attirée par une des grandes difficultés que connaît alors la physique : il s’agit d’interpréter la répartition spectrale que présente le rayonnement thermique du corps noir. Et Planck va donner à ce problème une solution qui révolutionnera l’ensemble des sciences physiques. L’événement se situe en décembre 1900, à la société de physique de Berlin.

Planck y énonce une hypothèse, dont lui-même ne saisit pas encore l’audace et la portée : il suppose que l’énergie ne peut être émise ou absorbée par la matière que par quantités finies, les quanta, et introduit la fameuse constante h, qui porte son nom.

Très rapidement va apparaître l’immense rôle que joue, à l’échelle atomique, cette constante d’action h. Elle permettra l’interprétation par Einstein* de l’effet photo-électrique, la construction de l’atome de Bohr*, l’édification de la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie*, les relations d’incertitude de Heisenberg*. Planck recevra le prix Nobel de physique pour 1918 ; et son nom deviendra l’un des plus célèbres de la physique.

Malgré son allure quelque peu sévère, Planck était d’un naturel sociable. Il fut un musicien exceptionnellement doué, et pratiqua, jusqu’en ses dernières années, l’alpinisme avec ardeur. Très éprouvé dans ses affections par la mort d’une femme et de quatre enfants, dont un fils tué à Verdun et un autre sauvagement exécuté par les nazis, ayant vu sa patrie terrassée par deux défaites, ayant perdu dans les bombardements tout ce qu’il possédait, il supporta stoïquement ces épreuves.

R. T.

plancton

Les communautés pélagiques, constituées principalement par des organismes de petite taille, ont été reconnues dès la première moitié du xixe s., d’un côté en Irlande par Charles Wyville Thomson, d’un autre côté en Allemagne par Johannes Müller. Cependant, ce n’est qu’en 1887 qu’apparut pour la première fois dans la littérature le terme de plancton, créé par l’océanographe allemand Viktor Hense pour désigner « tout ce qui flotte dans les eaux ».


Ce sens primitif s’est, depuis, considérablement restreint. On entend maintenant par plancton « ce qui est vivant et qui flotte passivement dans les eaux », réservant par ailleurs le nom de seston au « matériel flottant non vivant » et celui de necton aux « formes flottantes vivantes capables de mouvements actifs ». Même ainsi équarri, le terme de plancton couvre encore une réalité complexe, en premier lieu au point de vue taxinomique, en deuxième lieu au point de vue dimensionnel, en troisième lieu au point de vue de sa distribution bathymétrique et géographique.

On divise le plancton en deux grands ensembles : le plancton végétal, ou phytoplancton ; le plancton animal, ou zooplancton.

Si le phytoplancton est assez uniforme et rassemble en grosse majorité des Algues unicellulaires, le zooplancton est beaucoup plus varié. On y rencontre :
— d’abord des organismes qui appartiennent toute leur vie au plancton (holoplancton) ;
— ensuite des organismes qui n’appartiennent que temporairement au plancton, la plupart du temps durant leur vie larvaire (méroplancton).

Parmi les groupes les plus importants de l’holoplancton figurent des Protozoaires, des Cnidaires (certaines Méduses) et surtout des Crustacés de petite taille (Copépodes et Euphausiacés).

Parmi les groupes les plus importants du méroplancton figurent les larves d’Échinodermes, d’Annélides polychètes, de Mollusques, de Crustacés de grande taille (Homard, Langouste, Crabe, etc.), de Poissons.

Ajoutons, pour fixer les idées, que, dans nos régions :
— plus de 95 p. 100 du phytoplancton appartient à la classe des Diatomées (Algues vertes unicellulaires à « squelette » siliceux) ;
— plus de 60 p. 100 du zooplancton appartient à l’ordre des Copépodes.