Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

photosynthèse (suite)

 E. I. Rabinowitch, Photosynthesis and Related Processes (New York, 1945-1956, 3 vol. ; trad. fr. partielle la Photosynthèse, Gauthier-Villars, 1958). / R. Buvat, Chimiosynthèse et photosynthèse (P. U. F., 1954). / C. Mentzer et O. Fatianoff, Actualités de phytochimie fondamentale (Masson, 1964). / R. Wurmser (sous la dir. de), la Photosynthèse (C. N. R. S., 1964). / T. W. Goodwin, Chemistry and Biochemistry of Plant Pigments (New York, 1965).

phototypie

Procédé d’impression à partir de reliefs de gélatine encrée.


Il a pour origine un brevet d’Alphonse Poitevin (1819-1882) en date de 1855, relatif à l’utilisation, comme couches sensibles à la lumière, de matières organiques bichromatées. Les travaux furent continués en France par Cyprien Tessié du Motay (1818-1880), à qui l’on doit l’appellation phototypie, et en Bavière par Joseph Albert (1825-1886) ; d’où le nom d’albertypie qui est donné en Allemagne à ce procédé.


Principe

On insole une couche de gélatine bichromatée sous un négatif photographique. Tannant la couche, la lumière y produit une sorte d’image positive. Après élimination de l’excès de bichromate par lavage, on mouille la couche : la gélatine s’imbibe et gonfle en proportion inverse de son tannage. Si l’on encre la plaque au rouleau avec de l’encre grasse, les parties fortement tannées, qui correspondent aux transparences du négatif, donc aux noirs de l’original, prendront l’encre en force ; les parties très imbibées d’eau, parce que nullement tannées (protégées par les opacités du négatif et correspondant aux blancs du positif), repousseront l’encre ; les intermédiaires accepteront plus ou moins l’encre. La dalle de phototypie accepte l’encre et la transmet au papier, exactement en proportion de l’intensité de l’insolation et du tannage de la gélatine. On obtient une impression à modelé continu reproduisant fidèlement les valeurs du cliché photographique. Les opérations successives comprennent la confection des négatifs, le montage, la préparation, l’étendage et la cuisson de la couche sur la dalle de verre, l’insolation, le dégorgement, l’encrage et le tirage. Leur ensemble demande à l’exécutant une technique très sûre et un soin minutieux.

Grâce à l’absence de trame et à la fidélité de reproduction, la phototypie est un procédé de luxe, inégalable pour la reproduction de vieux documents et de tableaux, et qui convient à l’impression d’illustrations soignées à tirage restreint. Autrefois, elle permettait d’imprimer des petits catalogues, des cartes postales, mais ces genres de travaux sont maintenant exécutés en héliogravure, en offset ou par des machines automatiques de tirage photographique, plus rapides et permettant des tirages plus importants.

La version moderne de la phototypie s’est mécanisée, en particulier avec les procédés américains Aquatone et Collotype. La dalle de verre est remplacée par une plaque de métal mince sur laquelle on étend la gélatine bichromatée. On fait la copie du montage, comme en offset, dans un châssis ou une machine à copier et l’on imprime sur machine offset la plaque phototypique obtenue.

Aquatone emploie une trame extrêmement fine (120 points et plus au centimètre) ; sa plaque-support est en zinc ou en aluminium.

Collotype, qui n’a pas de trame, a pour support une plaque d’aluminium lisse, et sa couche contient des produits spéciaux.

L’impression se fait sur machine du type offset, par l’intermédiaire d’un blanchet, avec de l’encre assez consistante et mouillage par un mélange eau-glycérine. Ces procédés conviennent à des travaux d’excellente qualité, pour des tirages allant jusqu’à 5 000 exemplaires.

G. B.

➙ Offset / Photogravure.

 G. Baudry et R. Marange, Comment on imprime (Dunod, 1956 ; 4e éd., 1971). / E. Kollecker et W. Matuschke (sous la dir. de), Der moderne Druck (Hambourg, 1956 ; 2e éd., 1958). / V. Strauss, The Printing Industry (New York, 1967).

Phrygane

Insecte à métamorphoses complètes, pourvu de quatre ailes membraneuses couvertes de poils et dont la larve aquatique construit fréquemment un fourreau protecteur.


Les Phryganes forment l’ordre des Trichoptères, qui renferme environ deux mille espèces dans le monde (on en compte deux cents en France). Elles vivent à proximité des eaux douces, aussi bien en plaine qu’en montagne.


L’adulte

Habituellement posées pendant la journée sur les plantes ou les pierres proches des rivières, les ailes repliées en toit sur le corps, les Phryganes ne sont pas sans rappeler les Papillons de nuit tant par leur aspect que par leur couleur brunâtre ou jaunâtre ; le soir ou la nuit, elles s’envolent, parfois en essaims nombreux, et peuvent être attirées par les lumières artificielles. Les ailes sont couvertes de poils abondants qui les rendent translucides et forment une frange à leur pourtour ; les ailes postérieures se plient en éventail à l’arrêt sous les antérieures, plus étroites. En montagne, on signale des populations de Trichoptères à ailes réduites ; chez d’autres, les femelles d’été ont des ailes normales, alors que celles d’hiver sont brachyptères.

La tête porte deux antennes longues et fines. Les pièces buccales sont réduites et semblent ne pouvoir qu’aspirer des liquides ; ce sont des pièces de type broyeur, mais qui manifestent une tendance vers le type lécheur par régression des mandibules et allongement des maxilles et du labium.

L’état adulte ne dure pas plus d’un mois ; peu après l’accouplement, les femelles pondent des paquets d’œufs qu’elles fixent aux plantes aquatiques, en pénétrant souvent dans l’eau ; chez beaucoup d’espèces, les œufs sont enrobés d’une matière gélatineuse qui gonfle au contact de l’eau ; chez d’autres, ils sont entourés d’un ciment assez dur et adhérent.