Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

Pasolini (Pier Paolo) (suite)

 A. Asor Rosa, Scrittori e popolo (Rome, 1964). / G. C. Ferretti, Letteratura e ideologia. Bassani, Cassola, Pasolini (Rome, 1964). / F. Camon, La Moglie del tiranno (Rome, 1968). / E. Siciliano, « P. P. Pasolini » dans Letteratura italiana, I Contemporanei, III (Milan, 1969). / T. Anzoino, Pasolini (Florence, 1971). / M. Gervais, Pasolini (Seghers, 1973).

Passereaux

Mot désignant collectivement tous les Oiseaux appartenant à l’ordre des Passériformes et dont l’exemple le mieux connu et le plus familier est le Moineau.


L’ordre des Passériformes comprend plus de la moitié des espèces d’Oiseaux connues (5 040 sur 8 600) et présente une grande homogénéité dans la structure et les principales adaptations des espèces qui le composent.


Caractères généraux

Les deux caractères principaux des Passereaux, qui ont conditionné de nombreux aspects de leur biologie, sont leur aptitude à se percher et à chanter. Le premier leur a permis de coloniser arbres et forêts, et le second a entraîné l’apparition d’un véritable langage permettant une intercommunication sociale hautement élaborée. La plupart des petits Oiseaux familiers qui peuplent nos campagnes et nos jardins sont des Passereaux.


Le vol

L’extrême mobilité des Passereaux, qui se meuvent avec dextérité dans la forêt, n’est possible que grâce à une structure particulièrement bien adaptée aux mouvements rapides. La plupart des espèces sont petites ou moyennes, bien qu’il y ait toute une gradation de taille entre le minuscule Roitelet et le Grand Corbeau ; l’adaptation au vol atteint sa perfection grâce à la solidité et la cohésion du squelette central, qui contraste avec la souplesse et la mobilité du squelette périphérique (ailes et pattes). Un métabolisme très élevé confère à ces petits Oiseaux des possibilités de réaction instantanée à toutes les situations. Les déplacements aériens du Passereau entre les arbres et les branches ne sont possibles que grâce à de remarquables possibilités d’accélération, de décélération et de changements de direction, liés à la possibilité de modifier instantanément la surface portante de l’aile et son angle d’attaque (angle formé par le corps et l’axe de l’aile vue de profil). Les pattes possèdent quatre doigts, dont un dirigé vers l’arrière, et sont parfaitement adaptées pour serrer un objet de faible diamètre (petite branche, rameau, herbe), ainsi que des perchoirs artificiels, comme les fils électriques. Les muscles et les tendons impliqués dans l’action du serrage sont disposés de telle sorte que toute tendance de l’Oiseau à tomber en arrière accentue le serrage des pattes sur le perchoir.


La voix

L’organe de la voix est la syrinx, composée d’une chambre dé résonance (tympanum) et de membranes vibrantes élastiques contrôlées par cinq à neuf paires de muscles spécialisés qui ont pour fonction de modifier la tension et la position des membranes. La syrinx est située dans la région trachéo-bronchiale. C’est chez les Passereaux (sous-ordre des Oscines, ou Oiseaux chanteurs) qu’elle est le plus développée. La qualité de la voix varie beaucoup d’un groupe à l’autre et d’une espèce à l’autre ; mais c’est chez les Passereaux qu’on rencontre les chants les plus beaux et les plus diversifiés. De très nombreuses espèces sont capables d’imiter remarquablement le chant d’autres espèces (Étourneau, Hypolaïs, Rousserolle verderolle).


Le bec

Le bec, organe de préhension de la nourriture, est étroitement adapté au régime alimentaire et, en raison de la variété de ce dernier chez les Passereaux, il présente de nombreuses formes. Il est robuste et conique chez les granivores (Chardonnerets), fin et pointu chez les insectivores (Fauvettes), court mais large (en forme d’entonnoir quand il est ouvert) chez ceux qui chassent au vol (Hirondelles, Gobe-Mouches), long et courbe chez les Oiseaux qui mangent le nectar (Drépanidés), fort et en forme de crochet, comme celui des Rapaces, chez les Passereaux prédateurs (Pies grièches).


Mode de vie

Les Passereaux sont des Oiseaux terrestres, qui ont colonisé tous les habitats, même ceux qui paraissent inhospitaliers pour d’aussi petits Vertébrés à sang chaud, comme le grand désert ou les régions arctiques. Certaines familles (Alouettes, Traquets) ont évolué dans les régions désertiques et arides d’Afrique et d’Asie. Mais le milieu de prédilection de la plupart des Passereaux est la forêt. Quelques-uns habitent le voisinage de l’eau douce (Rousserolles), et une seule espèce, le Cincle plongeur, cherche sa nourriture dans l’eau. Nombreux sont ceux qui se sont secondairement adaptés aux milieux artificiels (champs, cultures, habitations), et certains sont devenus franchement anthropophiles. C’est le cas bien connu du Moineau domestique, qui, en profitant largement de l’Homme, l’a suivi à peu près partout et est devenu l’une des espèces les plus abondantes du globe.

Les différentes espèces qui peuplent le même genre de paysage se partagent les ressources, notamment l’espace et la nourriture, selon un protocole rigoureux qui permet une utilisation rationnelle et efficace de l’énergie disponible. Deux espèces n’ont jamais exactement le même régime alimentaire, ni le même mode de nidification, ni le même biotope. On trouve des Passereaux adaptés à manger au sol, d’autres dans les buissons, d’autres dans la frondaison des grands arbres, d’autres sur les troncs, d’autres enfin dans l’espace situé entre les arbres. La même diversité se retrouve dans le type de proies consommées et dans le comportement de chasse. Dans une forêt de Chênes, par exemple, les Merles se nourrissent au sol, où ils grattent la terre et les feuilles mortes pour chercher des Vers ou des Mollusques ; les Fauvettes seront observées dans les buissons bas, où elles capturent les Insectes du feuillage ; les différentes Mésanges se promèneront à mi-hauteur des arbres (Mésange charbonnière) ou un peu plus haut (Mésange bleue), et quelques espèces, comme le Loriot, ne quitteront guère la partie supérieure de la couronne des grands arbres. Quant aux troncs, ils seront explorés minutieusement par certaines espèces, comme les Grimpereaux ou la Sittelle, qui prélèveront dans les fentes de l’écorce les Insectes dont ils se nourrissent.