Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

parquet

Revêtement de sol en bois, parfois associé à des matériaux dérivés, ayant éventuellement un rôle porteur.



Catégories de parquets


Parquet « traditionnel »

Il est constitué de lames de bois massif rainées et bouvetées, pouvant composer de nombreux décors. La fabrication est très standardisée. Après un séchage poussé, afin d’abaisser le degré d’humidité, et une stabilisation destinée à en homogénéiser la répartition, les frises sont d’abord corroyées pour être dressées. Elles sont ensuite profilées : en longueur dans une moulurière « quatre faces », aux extrémités dans une raineuse en bout. Des tris par longueur, largeur et qualité sont pratiqués à différents stades de fabrication.


Parquet mosaïque

Il se compose de lamelles de bois, associées suivant divers motifs, fixées par collage sur un support plan. Ce type de parquet plus récent est fabriqué sur des chaînes automatisées à partir de frises traditionnelles. La phase de séchage-stabilisation est analogue à la précédente, mais conduit à un niveau d’humidité plus faible (de 7 à 10 p. 100). Les frises sont d’abord tronçonnées en « blochets » de courte longueur de belle qualité, qui sont dressés et rabotés. Les lamelles sont obtenues ensuite par délignage du blochet avec une scie multiple. Précédé d’un triage, leur assemblage, généralement en plaque carrée, se fait automatiquement pour les motifs simples et à la main pour les dispositions complexes. Une sous-couche résiliente (liège, etc.) peut, en outre, être incorporée en usine. De même que pour le parquet « traditionnel », des normes définissent les formes et le choix des lames des principales essences utilisées. Des labels contrôlent la conformité et la régularité des fabrications.


Parquet à panneaux contre-collés

Il comprend un parement en lamelles de bois de qualité, associé à un support de constitution diverse assurant la liaison, en général par collage, et limitant les variations dimensionnelles. La diversité se trouve également dans les formats et les décors :
— grande lame reconstituée aux multiples possibilités d’aspect, mise en œuvre comme le parquet « traditionnel », mais plus rapidement ;
— panneau rectangulaire ou carré présentant une large palette de motifs modernes ou anciens, assemblés à fausse languette et posés flottant, sans liaison rigide avec le support porteur : dalle, chape, etc.

Le parement préassemblé est collé sous presse à son support. Des machines spécialisées effectuent avec précision équerrage et rainurage.

Derniers en date, certains panneaux minces (de 13 à 15 mm : système tapis) permettent, en particulier, une rénovation commode par simple pose sur des revêtements de sol anciens. Comme le parquet mosaïque, les panneaux sont placés sous emballage étanche qui doit seulement être ouvert à la pose.

Trop récent de conception pour être normalisé, ce type de parquet fait l’objet de procédures particulières d’agrément.


Revêtements spéciaux

Ce sont des parquets ou revêtements de sol qui par nature (en bois de bout avec fil perpendiculaire, au support, bois imprégné, liège aggloméré densifié, panneaux de particules surfaces, etc.), pose (montage élastique, etc.) ou destination (gymnase, usine, roulement, etc.) présentent des caractères spécifiques. Leurs modes de fabrication différenciés vont des techniques traditionnelles aux systèmes d’imprégnation sous vide de monomères thermodurcissables, polymérisés par voie thermique ou radiochimique.


Mise en œuvre

Le mode de pose, complémentaire du type de parquet, contribue à sa qualité spécifique et offre de nombreuses possibilités de combinaison.

• Le parquet traditionnel et les panneaux-lames sont généralement cloués sur support discontinu (solive, lambourde scellée, flottante, etc.).

• Le parquet mosaïque est collé sur un système continu (dalle, chape, panneaux dérivés, support résilient, liège, fibres de bois asphaltées, de verre ou synthétiques, etc.).

• Le parquet en panneaux est posé flottant sur formes en sable, vermiculite, chanvre asphalté, etc., ou sur plaques résilientes.

Apprécié depuis des siècles par ses qualités réputées de durabilité, de chaleur et d’aspect, le parquet, face à l’avènement des revêtements de sol concurrents, a largement évolué des formules classiques vers des systèmes renouvelés très diversifiés, capables de fournir des solutions à la quasi-totalité des exigences.

Esthétiquement, la pluralité des motifs réalisables et le recours aux bois tropicaux, rehaussant l’éclat des essences traditionnelles (chêne, châtaignier, pin maritime, etc.), permettent tous les décors, du plus sobre au plus somptueux.

Économiquement, l’industrialisation de la fabrication, la conception de modèles à parement mince, la rationalisation de la pose, la finition en usine, jointe aux qualités des vernis de synthèse, l’aptitude à servir la rénovation, etc., font des parquets une solution toujours actuelle.

Techniquement, aux qualités de résistance mécanique à l’usure et au poinçonnement, de support (éventuellement renforcée par l’utilisation d’essences très dures, de bois densifié ou imprégné, etc.), d’isolation thermique et d’élasticité peuvent se conjuguer les vertus de la pose sur formes résilientes et isolantes ou sur dispositif élastique, assurant un confort acoustique et une souplesse fort estimés.

G. V.

➙ Étuvage / Sciage / Séchage.

Parsons (Talcott)

Sociologue américain (Colorado Springs 1902).


Professeur à l’université Harvard, Talcott Parsons est considéré comme un des théoriciens les plus importants de la sociologie contemporaine. Il est même un des rares sociologues de ce temps à avoir consacré l’essentiel de son activité à l’élaboration d’une théorie générale.

Les influences intellectuelles qui ont guidé Parsons dans son projet fondamental sont, d’après Parsons lui-même, l’économiste anglais Alfred Marshall* et surtout trois sociologues classiques : Durkheim*, Max Weber* et Vilfredo Pareto*. De Marshall, il devait surtout retenir l’idée que le comportement économique, s’il peut être décrit sur le court terme comme un comportement rationnel visant à obtenir une satisfaction maximale à un coût minimal, doit être expliqué sur le long terme par d’autres facteurs, car les besoins varient en fonction du développement économique. Marshall lui suggéra donc une idée, qu’il devait retrouver chez Max Weber : celle selon laquelle l’action sociale ne peut être analysée sans référence aux valeurs. C’est également en la retraduisant dans le concept de valeur que Parsons cherchera à interpréter la théorie durkheimienne de la religion, selon laquelle le sacré dériverait du respect que la société inspire à ses membres. Quant aux « résidus » de Pareto, à savoir les conduites qui, par opposition aux comportements économiques, sont « non logiques », ils sont également considérés par Parsons comme décrivant la dépendance de l’action par rapport aux valeurs.

Parsons fut ainsi conduit, par sa « lecture » de la sociologie classique comme de l’économie, à deux notions essentielles : la notion d’action, dont il fera l’objet à la fois fondamental et premier de l’analyse sociologique ; la notion de valeur, qu’il concevra comme un corrélat nécessaire de la notion d’action.