Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

papier peint (suite)

Revêtements muraux synthétiques

Le développement de l’industrie des plastiques a eu ses répercussions dans la fabrication de revêtements entièrement à base de plastiques. Ceux-ci sont de trois sortes :

• revêtements vinyliques à base de polymères et de copolymères de chlorure de vinyle qui résistent au déchirement, aux taches, à l’abrasion et ne propagent pas la flamme, doublés éventuellement de papier pour en faciliter le collage ;

• revêtements constitués de fibres de polyéthylène ou autres polyoléfines, agglomérées sous l’action de la pression et de la chaleur ;

• feutres constitués de fibres de polyester agglomérées par un liant, puis aiguilletées, doués de qualités d’isolation sonore et thermique.


Qualités du papier peint

En dehors des qualités mécaniques liées à celles du papier de base, les propriétés exigées d’un papier peint sont sa résistance à la lumière et au lavage. Les couleurs du papier ne doivent pas « passer », ce que l’on apprécie par des appareils tels que le fadéomètre. L’autre qualité importante est la résistance au lavage ; on distingue les papiers « lavables à l’eau », lorsque l’applicateur peut enlever les taches de colle à l’aide d’eau seule, et les papiers « lavables », sur lesquels on peut, à l’aide d’un agent chimique, enlever les taches de graisse ou d’encre sans endommager la couleur.


Pose

Cette opération relativement simple est facilitée par l’emploi de machines à encoller les lés et par l’apparition de papiers préencollés enduits d’une couche de colle qu’on réactive à la pose. Les colles sont généralement des colles de pâte dont la conservation est assurée par un antiseptique. Celui-ci est absolument indispensable avec les papiers peu perméables qui ralentissent le séchage de la colle. On utilise aussi des colles cellulosiques solubles (méthylcellulose). Pour le collage des revêtements plastiques imperméables, on emploie des colles non aqueuses (colles vinyliques).

Les différents types de papiers peints

papier cuir, papier qui, avant gaufrage, a reçu une impression colorée permettant de réaliser un effet décoratif plus varié et plus riche.

papier floqué, papier qui a remplacé le papier velours et sur lequel, après avoir appliqué une couche de colle, sont projetées de courtes fibres textiles. (Le floquage peut être exécuté sur place après pose du papier.)

papier gaufré, papier auquel on a donné un relief par passage entre deux cylindres, l’un en acier portant le dessin en creux, l’autre en carton portant le dessin en relief.

papier lavable, papier dont la résistance au lavage est obtenue par vernissage ou plastification, ou par traitement à l’aide d’un agent durcissant (formaldéhyde ou alun).

papier Lincrusta, papier à relief à pâte très épaisse déposée par calandrage, à base d’huile de lin oxydée contenant diverses charges.

papier métallisé, papier dont la décoration comporte des particules métalliques à base de bronze, de laiton, d’aluminium, exceptionnellement d’or, fixées sur le papier par un liant résineux.

papier verni, papier qui a reçu une couche de vernis pour accroître sa résistance au lavage. (On peut aussi vernir le papier peint après pose. De plus en plus, le papier verni est remplacé par le papier plastifié, imprégné ou enduit de résine.)

papier vitrail, papier de chiffon sur lequel l’impression se fait à l’aide d’une couleur constituée de poudre très fine broyée dans de l’huile ou un vernis, le tout étant recouvert de vernis incolore afin d’obtenir la transparence recherchée en Vitrauphanie.

G. G.

Papillon

Insecte pourvu de quatre ailes colorées par des écailles microscopiques et d’une trompe qui lui permet d’aspirer le nectar des fleurs. Le Papillon représente la forme adulte des Insectes de l’ordre des Lépidoptères*, dont la larve s’appelle chenille et la nymphe chrysalide.


Des minuscules Stigmellidés (certains ne dépassent guère 2 mm d’envergure) au Coscinocera australien, dont les femelles atteignent 35 cm, des « mites » jaunâtres, si redoutées dans les habitations, aux Morpho à reflets bleu métallique des forêts d’Amérique tropicale, les Papillons offrent une gamme variée d’habitats, de tailles et surtout de couleurs, qui n’a pas son égale dans l’univers entomologique. Si l’on comprend qu’ils aient tenté maint collectionneur, on ne peut que déplorer la chasse abusive qui a rendu rarissimes quelques-unes (les plus belles espèces, comme les Ornithoptera des îles de la Sonde.


Les ailes et le vol

Sur les quatre grandes ailes membraneuses, soutenues par des nervures dont la disposition, caractéristique des familles, joue un grand rôle en systématique, les écailles sont fragilement insérées, et le moindre contact les déplace. Un microscope de faible grossissement les montre régulièrement rangées, comme les tuiles d’un toit, chacune dotée d’une seule couleur, les dessins de l’aile (taches, ocelles, points, lignes, etc.) résultant ainsi de la juxtaposition d’écailles de même teinte. À un fort grossissement, l’écaille révèle une structure très complexe, finement striée, qui explique en particulier les reflets métalliques des ailes de plusieurs espèces ; on a extrait, par ailleurs, divers pigments qui donnent aux écailles leur couleur propre. Ce sont des soies modifiées ; on peut souvent reconnaître sur la même aile tous les intermédiaires entre une soie ordinaire et l’écaille la plus perfectionnée.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ornementation des ailes n’est pas fixée de manière rigide pour chaque espèce, des variations considérables existant souvent, aussi bien dans les couleurs que dans la forme des dessins. Ces variations peuvent affecter les sexes (dimorphisme sexuel) ou répondre à des localisations différentes (races géographiques : Ornithoptera priamus en montre une trentaine, chacune propre à une des îles de la Sonde) ; ou encore se modifier avec la saison (Araschnia levana, connue en France sous le nom de « Carte géographique », est fauve au printemps et brune en été) ; il arrive également que les diverses variétés coexistent.