Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

panneau (suite)

Usages

En raison de sa présentation en panneaux finis de grandes dimensions, le panneau de particules est très bien défini, polyvalent et d’une grande facilité d’emploi. Après avoir été au départ utilisé dans la fabrication des meubles comme support de placage et dans les agencements divers, il est maintenant employé dans la construction. Dans le domaine du bâtiment, ses usages sont multiples : toitures et sous-toitures, plafonds, cloisons, agencements de cuisines et sanitaires, éléments de fabrication, éléments de charpentes, murs porteurs et enfin coffrage.

A. V.

➙ Bois / Étuvage / Séchage.

 W. Scheibert, Spanplatten (Leipzig, 1958). / H. J. Deppe et K. Ernst, Technologie der Spanplatten (Stuttgart, 1964) ; Verarbeitung der Spanplatten (Stuttgart, 1967). / F. Kollmann, Holzspanwerkstoffe (Berlin, 1966). / H. Lampert, Faserplatten (Leipzig, 1966). / W. Ginzel et C. Peraza, Technologia de tableros de particules (Madrid, 1968).

Panorpe

Insecte à métamorphoses complètes, communément appelé « Mouche-Scorpion », et dont la larve, à aspect de chenille, vit dans le sol. (Il appartient à l’ordre des Mécoptères.)



Forme et développement

La Panorpe (Panorpa communis) se rencontre fréquemment en Europe, à la belle saison, dans les endroits frais, posée sur le feuillage des taillis, buissons et haies ; les quatre ailes membraneuses, tachetées de brun, restent horizontales au repos, rabattues vers l’arrière, sans toutefois recouvrir complètement le corps ; la Panorpe vole peu et se maintient toujours près du sol. Surmontée d’antennes longues et fines, la tête, très caractéristique, s’étire verticalement en une sorte de rostre, qui porte à l’extrémité de petites pièces buccales broyeuses ; le régime alimentaire consiste ordinairement en cadavres frais d’Insectes.

Étiré en pointe chez la femelle, l’abdomen se recourbe curieusement vers le haut chez le mâle et se termine par une forte pince copulatrice ; c’est à cette particularité que la Panorpe, pourtant inoffensive, doit son nom courant de Mouche-Scorpion. L’accouplement est précédé d’une parade nuptiale ; le mâle présente alors souvent à la femelle une gouttelette de salive que celle-ci absorbe. En allongeant son abdomen, elle dépose dans le sol une vingtaine d’œufs ; une semaine plus tard, les larves éclosent et, durant un mois, creusent des galeries, se nourrissent d’Insectes morts et muent quatre fois. Elles se déplacent comme des chenilles, à l’aide de trois paires de pattes thoraciques et de huit paires de fausses pattes abdominales ; autour de l’anus apparaît un organe de fixation, le pygopode, sorte de ventouse munie de petits crochets. La nymphose se déroule dans la terre, à l’intérieur d’une logette aux parois lisses, et dure une quinzaine de jours, pour la génération d’été, du moins ; il y a en effet deux générations par an, et la seconde passe l’état de larve ou de nymphe.


Mécoptères actuels et fossiles

Les Mécoptères réunissent des Insectes holométaboles à pièces buccales broyeuses, à antennes filiformes, à quatre ailes membraneuses égales montrant une nervation primitive ; dans ce groupe, l’abdomen des mâles porte une pince génitale ; adultes et larves ont un régime essentiellement carnivore ; celles-ci, de type éruciforme, ont souvent des pattes abdominales.

Parmi les formes européennes actuelles, on peut citer les genres Bittacus et Boreus. Avec ses longues pattes grêles, Bittacus ressemble un peu à une Tipule ; l’unique griffe de chaque patte peut se replier sur le tarse et former pince ; l’adulte se rencontre suspendu aux buissons par les pattes antérieures. Boreus hyemalis ne dépasse pas 5 mm de long ; il est adulte en hiver et on le voit, en montagne, sautiller sur la neige.

L’intérêt des Mécoptères réside dans leur ancienneté et dans le fait qu’ils constituent la souche d’autres ordres d’Insectes. Connus dès la fin du Carbonifère, les Mécoptères ont laissé des empreintes d’ailes au Permien, tant en Amérique du Nord qu’en Russie et en Australie ; ces formes appartiennent à des familles aujourd’hui éteintes qui, par des jalons mésozoïques, se raccordent aux familles actuelles, apparues au Tertiaire. Des genres permiens qui ont été trouvés en Nouvelle-Galles du Sud (Belmontia, Parabelmontia) sont considérés comme des ancêtres vraisemblables des Trichoptères et des Diptères, tandis qu’Eoses du Trias d’Australie serait un chaînon entre Mécoptères et Lépidoptères. Cela justifie la réunion des Mécoptères, des Trichoptères, des Diptères et des Lépidoptères dans le superordre des Mécoptéroïdes, dont le continent de Gondwana serait le berceau. Ainsi, les Mécoptères actuels ne sont plus que les vestiges d’un groupe autrefois florissant et d’une importance phylogénétique incontestable.

M. D.

pansement

Soins* faits à une plaie, à une blessure pour la traiter et la protéger ; éléments matériels employés pour ces soins.



Les éléments du pansement

• Le matériel de contact est constitué par de la gaze aseptique non apprêtée, pliée de telle sorte qu’aucun fil libre ne soit apparent, ces fils détachés pouvant adhérer aux plaies et constituer d’indésirables corps étrangers.

• Le matériel d’absorption est généralement un coton hydrophile, dont l’épaisseur varie selon les besoins. L’ouate de cellulose, moins onéreuse, est aussi moins élastique et moins absorbante ; une épaisseur de coton, enveloppée de gaze hydrophile, constitue ce qu’il est convenu d’appeler le « pansement américain ».

• Le matériel de protection mécanique et bactériologique, lorsqu’il est nécessaire, est habituellement constitué par du coton cardé (non perméable aux liquides aqueux).

• Le matériel de contention peut être une bande de gaze, flanelle ou toile ; cette dernière, non élastique, est utile si une compression est nécessaire. La bande, par un enroulement régulier et correct, maintient les constituants du pansement à leur place initiale. Les bandes adhésives (sparadraps) peuvent assurer la contention. Certaines régions bénéficient d’une pièce de toile qui enveloppe et qui maintient (bonnet de la tête ou de la fesse, bandage de corps avec sous-cuisses qui l’empêchent de remonter, bandages en T pour le périnée).

• Les médicaments sont des produits en poudre ou liquides servant à nettoyer et protéger la plaie de l’infection (alcool, solution de Dakin, antiseptiques, antibiotiques). De petits drains de caoutchouc ou de matière plastique doivent être à disposition pour injecter éventuellement des produits à but thérapeutique ou aspirer les sécrétions de la plaie.