Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
O

Ostrogoths ou Ostrogots (suite)

➙ Attila / Barbares / Byzantin (Empire) / Clovis Ier / Francs / Germains / Huns / Italie / Justinien Ier / Lombards / Mérovingiens / Milan / Ravenne / Rome / Théodoric Ier l’Amale / Wisigoths.

 Procope, La Guerra gotica (Éd. du texte grec et trad. it., Rome, 1895-1898 ; 3 vol.). / N. F. Aberg, Die Goten und Langobarden in Italien (Uppsala, 1923). / G. Pepe, Il medio evo barbarico d’Italia (Turin, 1941, 4e éd., Milan, 1949 ; trad. fr. le Moyen Âge barbare en Italie, Payot, 1956). / L. Schmidt, Die letzten Ostgoten (Berlin, 1943). / C. A. Brady, The Legends of Ermanaric (Berkeley, 1943). / W. Ensslin, Theoderich der grosse (Munich, 1947 ; 2e éd., 1959). / G. Zink, les Légendes héroïques de Dietrich et d’Ermrich dans les littératures germaniques (I. A. C., Lyon, 1951). / R. Vulpe, le Vallum de la Moldavie inférieure et le mur d’Athanaric (Mouton, 1957). / L. Musset, les Invasions, t. I : les Vagues germaniques (P. U. F., coll. « Nouv. Clio », 1965). / M. Meslin, les Ariens d’Occident, 335-430 (Éd. du Seuil, 1968). / G. Fournier, l’Occident de la fin du ve siècle à la fin du ixe siècle (A. Colin, coll. « U », 1971). / R. Folz, A. Guillou, L. Musset et D. Sourdel, De l’Antiquité au monde médiéval (P. U. F., 1972).

oto-rhino-laryngologie

Spécialité médico-chirurgicale qui s’intéresse particulièrement aux maladies de l’oreille, du nez, des sinus, du larynx et du pharynx. L’appellation, bien que consacrée par l’usage, paraît trop restrictive : le domaine d’action de l’oto-rhino-laryngologiste s’étend en pratique à la plupart des affections cervico-faciales (cou et face).



Historique

L’histoire de l’oto-rhino-laryngologie ne peut être dissociée de celle de la chirurgie. Toutefois, on voit apparaître au xiie s. en France des spécialistes et, parmi eux, le medicator aurium, dépositaire d’une instrumentation spéciale. Un traité de l’époque énumère ainsi « des stilles à curer et à eslever, un crochet peu courbe, des canules à sucer et à suffumiger ».

Au xvie s., Ambroise Paré accorde une très grande importance à la chirurgie cervico-faciale et aux affections auriculaires. C’est en 1683 que commence à s’individualiser l’otologie lorsque Joseph Guichard Duverney (1648-1730) publie le Traité de l’organe de l’ouïe.

En 1821, Jean Marc Gaspard Itard (1775-1838) décrit le cathétérisme de la trompe d’Eustache à l’aide de la sonde qui porte son nom dans son Traité des maladies de l’oreille et de l’audition.

La même année, Hippolyte Cloquet (1787-1840) publie un ouvrage d’osphrésiologie qui traite des odeurs et des organes de l’olfaction et recommande déjà l’ouverture du sinus maxillaire pour favoriser l’écoulement du pus dans les sinusites.

Curieusement, c’est à un chanteur, Manuel García (1805-1906), que l’on peut faire remonter le début de la laryngologie. Celui-ci, en effet, découvre sur lui-même l’intérêt de l’observation du larynx à l’aide d’un miroir éclairé par les rayons du soleil, et donc la laryngoscopie indirecte, dont Ludwig Türck (1810-1865) de Vienne précise bientôt l’intérêt diagnostique.

Quelques années après les expériences de Pierre Flourens (1794-1867) sur le labyrinthe du Pigeon, Prosper Ménière (1801-1862) décrit en 1861 à l’Académie de médecine le syndrome qui porte son nom et constitue une des bases de la labyrinthologie clinique (v. oreille).

C’est pourtant à Vienne que se situe la source d’instruction principale pour les oto-rhino-laryngologistes français à la fin du siècle dernier. L’Atlas manuel des maladies de l’oreille conçu par Adam Politzer (1835-1920) fixe à cette époque les connaissances sur la pathologie de l’oreille. C’est près des maîtres autrichiens que vont se former les spécialistes français, qui, tel Lubet-Barbon (1856-1948), constituent en marge d’un enseignement officiel encore absent de véritables écoles privées.

Cependant, Moure à Bordeaux, Marcel Lermoyez (1858-1929) et Pierre Sebileau (1860-1953) à Paris vont réaliser une véritable homologation de la spécialité, matérialisée par la création de chaires d’oto-rhino-laryngologie.

Dès lors, la spécialité va prendre une importance croissante, s’étendre aux domaines de la chirurgie cervico-faciale, de la chirurgie plastique et réparatrice et aux confins de la neurochirurgie, tandis que sous l’influence de J. Chevalier-Jackson de Philadelphie, en particulier, se constituent une instrumentation et une technique de l’examen endoscopique du larynx et des bronches ainsi que de l’œsophage.

La spécialité conserve ainsi son caractère bipolaire, à la fois médical et chirurgical. L’origine des fondateurs de l’école parisienne, Lermoyez médecin des hôpitaux, et Sebileau, chirurgien des hôpitaux, constitue à cet égard un exemple significatif.


Structure de l’oto-rhino-laryngologie

La complexité de la spécialité tient à la technicité particulière et variée de l’observation et de l’abord des organes qu’elle étudie. Ainsi se trouve délimité un certain nombre de rubriques, avec pour chacune d’elles un aspect médical et chirurgical.


L’otologie

C’est l’étude et le traitement des maladies de l’oreille* et des organes qui y sont anatomiquement annexés comme le nerf facial et les nerfs cochléo-vestibulaires.

Elle traite donc spécialement des atteintes de l’audition* (v. surdité) et des atteintes du vestibule, c’est-à-dire des troubles de l’équilibre et des vertiges, des atteintes du nerf facial enfin, par extension, représentées par la paralysie faciale périphérique et le spasme.

L’exploration fonctionnelle est réalisée à ce niveau par l’audiométrie*, qui permet une mesure de l’audition, et par les épreuves vestibulaires classiques (calorique, rotatoire, galvanique), qui étudient les conséquences de la stimulation des vestibules par variations thermiques ou par déplacement, et plus particulièrement les secousses oculaires ou nystagmus qui en résultent.

La nystagmographie permet d’enregistrer les caractéristiques de celui-ci et apporte, outre un document objectif, un certain nombre de renseignements supplémentaires.

La gustométrie peut être rattachée à l’étude du nerf facial, dont une branche (corde du tympan) joue un rôle fondamental dans la réception de la sensation gustative.