Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
O

ossature

Dans la construction des immeubles modernes à étages multiples ou dans celle d’entrepôts, assemblage en éléments orthogonaux composé de poutres prenant appui uniquement sur des poteaux ancrés dans le sol de fondation, les espaces libres entre poteaux et poutres étant obturés par des éléments de remplissage simplement autoporteurs.


Les poteaux et les poutres peuvent être en acier, en béton armé, en béton précontraint ou encore en éléments mixtes (planchers formés de dalles de béton armé appuyées sur des poutres ou sur des solives en acier).


Ossature métallique


Pans de fer et poteaux

Dans les immeubles à ossature, un pan de fer est constitué par l’ensemble des éléments d’ossature qui se trouvent dans un même plan vertical ; il y a des pans de fer de façade, ou longs pans, et des pans de fer transversaux, ou de refend. L’ensemble constitue l’ossature porteuse de l’immeuble, en même temps que l’armature des éléments autoporteurs de remplissage, murs-rideaux par exemple. Ces éléments orthogonaux entre eux assurent un solide contreventement de l’ensemble en longueur, en largeur et en hauteur. Si la nature des éléments de remplissage ne permet à ceux-ci d’équilibrer les effets du vent, il peut y avoir des éléments diagonaux simples ou en croix de Saint-André.

Les poteaux intermédiaires extérieurs portent le nom de poteaux principaux.

Les poteaux d’angle, au sommet de l’angle droit formé par les longs pans et les pignons, sont désignés sous le nom de poteaux corniers. De part et d’autre des ouvertures prévues dans les éléments de remplissage sont disposés des poteaux secondaires.

Dans les pans de fer des façades (longs pans), les éléments horizontaux principaux portent le nom de sablières ; les éléments horizontaux secondaires sont appelés traverses ou linteaux, selon qu’ils ne travaillent qu’à l’entretoisement des poteaux ou qu’ils couronnent une ouverture ou baie.

L’ossature des planchers est constituée par un ensemble de solives disposées parallèlement et appuyées sur les poutres des pans de fer de la construction, au lieu d’être appuyées sur des murs, comme c’est le cas général dans la construction classique.


Ossature en béton armé

Les planchers horizontaux sont formés de dalles armées reposant sur des poutres en béton armé dans deux directions orthogonales. Poutrelles, poutres de planchers et poteaux sont liés nécessairement d’une manière hyperstatique. Les armatures d’un même plan vertical (barres supérieures, barres inférieures et étriers) sont assemblées par éléments et ligaturées par du fil recuit. Le ferraillage d’une poutre est constitué par un ou plusieurs éléments semblables répartis dans la largeur de la poutre, avec des intervalles suffisants pour que l’enrobage des barres soit correct. Les planchers à sous-face plane sont à nervures rapprochées. Il existe aussi des planchers à hourdis creux. Dans les planchers d’habitation, on utilise de plus en plus des poutrelles préfabriquées.


Charges supportées par les ossatures

Les charges imposées aux ossatures de bâtiment sont les charges transmises non seulement par les planchers, mais aussi par la couverture ; il faut y ajouter l’action du vent. Dans les bâtiments industriels, on doit également tenir compte des charges mobiles des ponts roulants.


Ossature en béton précontraint

Ce matériau peut s’appliquer avantageusement à tous les ouvrages ou éléments de construction réalisables en béton armé. Son utilisation permet de supprimer pratiquement la fissuration, donc la plupart des joints, et de réaliser des ensembles monolithes jusqu’à 150 m de portée.

M. D.

➙ Charpente.

Ostende

En néerl. Oostende, v. de Belgique, en Flandre-Occidentale, sur la mer du Nord ; 70 000 hab. (pour l’agglomération).


C’est une ville aux aspects variés, dominée toutefois par le tourisme et la vie portuaire. Ostende est une grande station balnéaire et thermale, aux grandes rues animées, bordées d’hôtels et d’édifices imposants, souvent reconstruits entre 1950 et 1960 ; 150 ha de sable fin sont bordés d’une digue-promenade et de 5 ha de dunes ; le Kursaal est célèbre par ses festivals et ses expositions. Il existe encore un établissement thermal, l’hippodrome Wellington, de nombreuses piscines, trois plans d’eau intérieurs (l’un dans le grand parc Marie-Henriette et un second formé par l’ancien bassin de chasse, le Spuikom), un port de plaisance de 300 places. On a enregistré 1,5 million de nuitées en 1970 (dont près de la moitié d’étrangers, surtout des Britanniques). Le commerce, les services et l’hôtellerie occupent 20 000 actifs sur les 30 000 de l’arrondissement. La concurrence des régions plus chaudes et plus lointaines freine l’expansion malgré le développement d’un tourisme mieux réparti dans l’année, important notamment le week-end. Le tourisme et les autres activités sont fortement soutenus par l’excellente qualité des moyens de circulation : liaisons rapides par chemin de fer ; la première en date des autoroutes belges relie Ostende à Bruges, Gand, Bruxelles ; l’aéroport de Middelkerke a une quinzaine de lignes vers l’Angleterre, l’Allemagne, les Pays-Bas. Un canal à 2 000 t va jusqu’à Bruges, puis (à 600 t) jusqu’à Gand.

Le port possède de multiples fonctions : militaire, de pêche (premier rang en Belgique, 35 000 à 40 000 t), de voyageurs (plus de 2 M), de commerce (0,8 Mt), de plaisance, industrielle.

Les emplois industriels ne forment qu’un tiers des emplois de l’arrondissement, et la construction, représentant la moitié des emplois industriels, est d’ailleurs liée au tourisme. Près de la ville se localisent des imprimeries, des établissements de confection et de bonneterie, deux conserveries de poissons, des chantiers navals de construction et de réparation, une usine de filets de pêche et une corderie. Plus en retrait, le long du canal, se situent une centrale électrique, une usine de plaques de fibres de bois et, surtout, l’Union chimique (ammoniac, acide nitrique, engrais). Ici, une vaste zone industrielle est disponible, entre le canal et l’autoroute E 5, traversée par la voie ferrée ; les terrains sont bon marché, et la Flandre peut fournir de la main-d’œuvre. Au voisinage se sont installées, depuis 1970, deux firmes américaines et une firme japonaise (industries légères).

A. G.

➙ Flandre.