acétylcholine (suite)
L’acétylcholine intervient dans la transmission de l’influx nerveux. On a vu qu’elle était sécrétée au niveau des synapses parasympathico-cardiaques. En fait, elle l’est au niveau de toutes les synapses du système neurovégétatif, à l’exception des synapses orthosympathico-viscérales, où c’est de l’adrénaline qui est sécrétée. Encore faut-il signaler que, même dans ce dernier cas, il peut y avoir sécrétion d’acétylcholine et non d’adrénaline (glandes sudoripares humaines).
Sir Henry Hallett Dale (1934) a généralisé cette notion aux synapses nerveuses du système cérébro-spinal. Toutefois, il ne semble pas que cela soit absolu, et deux autres médiateurs chimiques ont été découverts : l’histamine et la sérotonine.
On a tout d’abord pensé à une libération de l’acétylcholine par les boutons terminaux des axones de certaines fibres nerveuses, dites alors « cholinergiques ». À l’heure actuelle, depuis Nachmansohn (1952), on admet que l’acétylcholine intervient directement dans la conduction de l’influx nerveux au niveau du neurone et que, de ce fait, son rôle au niveau des synapses ne serait que la suite logique de son action sur la fibre nerveuse dans son ensemble. On sait que la propagation de l’influx nerveux s’accompagne de microtransits ioniques au niveau de la paroi de la fibre nerveuse, provoquant une dépolarisation transitoire de la surface de cette dernière (potentiel d’action). Ces microtransits (sodium, potassium) seraient favorisés par l’acétylcholine. L’action de celle-ci est toujours de brève durée, car elle est catabolisée (détruite) par une enzyme toujours présente : la cholinestérase, qui sépare la choline du groupement acétyl.
Rôle médical de l’acétylcholine
Il convient de signaler qu’on a découvert d’autres substances pharmacodynamiques qui jouent le même rôle que l’acétylcholine lorsqu’on les injecte dans le système circulatoire et sont aussi parasympathico-mimétiques (muscarine, nicotine à faible dose). À l’inverse, d’ailleurs, d’autres substances sont dites « parasympathicolytiques » car elles annulent les effets du parasympathique (atropine, nicotine à forte dose). Enfin, certaines substances empêchent les effets de l’acétylcholine : c’est, par exemple, le cas de l’ésérine. Toutes ces substances ont donné lieu à des applications médicales : certains sels d’acétylcholine ont été utilisés pour dilater les artères périphériques, résoudre les spasmes vasculaires, renforcer le tonus des muscles lisses et rééquilibrer le système neurovégétatif.
J. Ph.
➙ Adrénaline / Cerveau / Circulation / Cœur / Glandes / Nerveux (système) / Œil / Respiration / Vision.
V. adrénaline.