Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
R

Rien qu'une mère

Bara en mor

Drame d'Alf Sjöberg, d'après la pièce d'August Strindberg, avec Eva Dahlbeck, Ragnar Falk, Ulf Palme.

Pays : Suède
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39

Résumé
Dans une communauté de misérables journaliers agricoles, une jeune fille fait scandale en se baignant nue. Par désespoir, elle épouse un homme qui lui donne de nombreux enfants, et finit comme femme de ménage pour nourrir les siens.

Riff-raff

Riff-Raff

Drame de Ken Loach, avec Robert Carlyle, Emer McCourt, Jimmy Coleman.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1991
Technique : couleurs
Durée : 1 h 34
Prix : Prix européen du cinéma

Résumé
Le Londres du chômage et des travaux précaires : squat, drogue, fraudes en tout genre…

Rififi à Tokyo

Film policier de Jacques Deray, avec Karl Heinz Böhm, Barbara Lass, Charles Vanel.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1963
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé
Un vieux gangster réunit une bande afin de dérober le plus gros diamant du monde, gardé dans un coffre de la Tokyo Bank, une véritable place forte.

Rigadin

Série de courts métrages burlesques d'une ou deux bobines (300 ou 600 m) de Georges Monca, produits par Pathé (près de deux cent vingt titres), avec Prince, Mistinguett, Marcel Simon, Germaine Reuver, Cléo Mara.

Pays : France
Dates de sortie : 1909-1917

Ringo au pistolet d'or

Johnny Oro

Western de Sergio Corbucci, avec Mark Damon, Valeria Fabrizi, Ettore Manni.

Pays : Italie
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Dans l'Ouest légendaire, un justicier tireur d'élite se met au service de la loi. Un western-spaghetti dans la meilleure tradition.

Parmi les autres aventures de Ringo :

 
Un pistolet pour Ringo (Una pistola per Ringo), de Duccio Tessari, avec Montgomery Wood, Giuliano Gemma, Fernando Sancho, Nieves Navarro, Antonio Casas.
Pays : Italie et Espagne
Date de sortie : 1965
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

 
Ringo contre Jerry Colt (Uccidi o muori), de Tanio Boccia, avec Robert Mark, Lina de Witt, Gordon Mitchell.
Pays : Italie
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

 
Ringo le vengeur (Ringo, il cavaliere solitario), de Rafael Romero Marchent, avec Peter Martell, Piero Lulli.
Pays : Italie et Espagne
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 1 h 24

 
Ringo ne devrait pas mourir (I lunghi giorni dell'odio), de Gianfranco Baldanello, avec Guy Madison, Rik Battaglia, Peter Martell.
Pays : Italie
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 31

 
Ringo cherche une place pour mourir (Joe ! Cercati un posto per morire), d'Anthony Ascott, avec Jeffrey Hunter, Pascale Petit, Gianni Pallavicino.
Pays : Italie
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Rio 40°

Rio, 40 Graus

Chronique de Nelson Pereira Dos Santos, avec Jece Valadão, Glance Rocha, Roberto Batalin, Claudia Moreno, Antonio Novais, Ana Beatriz.

Scénario : Nelson Pereira Dos Santos, Arnaldo Farias
Photographie : Helio Silva
Musique : Radames Gnatalli
Montage : Rafael Justo Valverde
Pays : Brésil
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40
Film non distribué en France

Résumé
À travers cinq enfants des bidonvilles qui vendent des cacahuètes à cinq endroits importants de la ville (Copacabana, Pain de Sucre, Corcovado, Quinta da Boa Vista et Maracana), divers épisodes de la vie des « Cariocas » (gens de Rio) sont évoqués.

Commentaire
Rio 40° est le premier film de Nelson Pereira dos Santos. Il a été défini comme le premier film néoréaliste brésilien, précurseur du Cinema Novo des années 1960.

Rio Verde

Something Big

Western d'Andrew V. McLaglen, avec Dean Martin, Brian Keith, Ben Johnson, Honor Blackman.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Un hors-la-loi et son beau-frère potentiel projettent un « coup » fabuleux qui les mettrait à l'abri du besoin. Mais il leur faut compter avec une femme, objet d'une étrange transaction.

Rio Bravo

Rio Bravo

Western de Howard Hawks, avec John Wayne (John T. Chance), Dean Martin (Dude), Angie Dickinson (« Feathers »), Walter Brennan (Stumpy), Ricky Nelson (Colorado Ryam), Ward Bond (Pat Wheeler), John Russell (Nathan Burdette).

Scénario : Jules Furthman, Leigh Douglas Brackett, d'après une histoire de Barbara Hawks McCampbell
Photographie : Russell Harlan
Décor : Ralph S. Hurst
Musique : Dimitri Tiomkin
Montage : Folmar Blangsted
Production : H. Hawks (Warner)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1959
Technique : couleurs
Durée : 2 h 21

Résumé

Un shérif arrête le frère de l'homme le plus puissant de la région. Il n'a pour alliés qu'un adjoint ivrogne, un vieillard boiteux, un blanc-bec, une joueuse de poker et un hôtelier mexicain, et contre lui une armée de tueurs.

Commentaire

Mieux que Pascal

Dans rédemption, il y a rachat, et salut. Mais aussi rançon. Or, Rio Bravo, western exégétique en ce sens qu'il concentre tous les cas de figure du genre à l'exception des Indiens, traite à la fois de la remise en selle d'un ivrogne et de la mise en cellule d'un assassin. Donc de la conscience, qui se rachète et se rançonne, comme chacun sait. Résultat : dans un décor (une rue, un bar, un hôtel, une prison, et, accessoirement, un corral) réduit à la dimension d'une scène – la scène de la tragédie antique –, Hawks, avec son élégance coutumière, soumet son film au Destin.

   Le shérif est plus que le représentant de la loi, il est l'homme vieillissant qui ne voudrait plus pardonner, et son adjoint, l'ami déchu, finit par reprendre sa place, et son emploi, dans l'ordre naturel, à l'instar du fils égaré ou de la femme infidèle. Sauf que, chez Hawks, la femme ne trahit pas, puisque c'est toujours elle qui, en connaissance de cause, choisit le mâle. Et John Wayne, malgré son colt, ne pèse pas lourd en face d'Angie Dickinson, surtout quand elle porte guêpière.

   Tout ceci pourtant, convenons-en, pourrait n'être que du cinéma scénarisé. De la tranche de vie. Du bon et solide ouvrage comme Hollywood sut longtemps en fournir. Mais Hawks, à l'inverse d'un Curtiz ou d'un Daves, point méprisables bien sûr, partage avec Hemingway le génie de calquer son style sur l'événement. Au lieu de se contenter de visualiser l'intrigue, il ruse avec elle, et lui ajoute ce sens qu'elle ne possédait pas sur le papier, comme si l'action naissait sous nos yeux. Il est difficile ensuite de gloser sur son savoir-faire, à moins de rabâcher des truismes (caméra à hauteur d'homme, morale en action), tant Hawks s'identifie à l'instant. Au souffle même de la vie, en quelque sorte.

   Soudain, la nuit tombe sur l'Ouest, une brute ignoble jette dans un crachoir une pièce d'un dollar. La main tremblante de ce qui fut un homme va pour s'en emparer, mais Dieu le père, alias le shérif, ne le permet pas.

   Ce pourrait être une Provinciale de Pascal, ce n'est qu'un western, un de ces divertissements qu'on ne fabrique plus. On n'y perd pas au change, d'autant qu'on y apprend aussi comment ne pas passer à côté de l'absolu.