Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Printemps à Budapest

Budapesti tavasz

Drame de Félix Máriássy, d'après le roman de Ferenc Karinthy, avec Miklós Gábor, Tibor Molnár, Gabor Rajnay, Maria Mezey, Lajos Rajczy.

Pays : Hongrie
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39
Film non distribué en France

Résumé
Fin 1944, deux amis parviennent à pénétrer dans Budapest encerclé. Ils entrent dans la Résistance et l'un d'eux tombe amoureux d'une jeune fille qui sera exécutée par les Allemands.

le Printemps d'une petite ville

Xiaocheng zhi chun

Mélodrame de Fei Mu, avec Wei Wei, Shi Yu, Li Wei, Zhang Hongmei.

Pays : Chine
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30
Film non distribué en France

Résumé
Une jeune femme mal mariée vit avec sa famille dans une petite bourgade du Sud. Arrive un jeune médecin en qui elle reconnaît un ancien amour. Ils vont devoir faire face à de nombreuses difficultés.

Printemps précoce

Zaochun eryue

Drame de Xie Tieli, avec Sun Daolin, Xie Fang, Shangguan Yunzhu, Gao Bo.

Pays : Chine populaire
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 45
Film non distribué en France

Résumé
Dans les années 1920, un jeune enseignant s'occupe de la veuve d'un de ses anciens camarades. Mais les ragots l'accablent, et la femme se suicide. Il se rallie à la cause révolutionnaire.

Printemps précoce

Shōshun

Drame de Yasujiro Ozu, avec Ryo Ikebe (Shoji Sugiyama), Chikage Awashima (Masako), Keiko Kishi (« Poisson rouge »), Chishu Ryu (l'ami).

Scénario : Yasujiro Ozu, Kogo Noda
Photographie : Yuharu Atsuta
Décor : Tatsuo Hamada
Musique : Kojun Saito
Montage : Yoshiyasu Hamamura
Pays : Japon
Date de sortie : 1956
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 24

Résumé
Shoji Sugiyama, jeune employé de bureau, lassé de son travail et de sa femme Masako, a une liaison avec une collègue coquette surnommée « Poisson rouge ». Il se dispute avec sa femme et envisage une séparation. Il accepte alors son transfert dans une succursale de province. Masako le rejoint et ils se réconcilient.

Commentaire
Revenant à un milieu qu'il explora dans ses premiers films, celui des employés de bureau, Ozu vise à décrire « ce qu'on pourrait nommer le pathos d'une telle vie » : les espoirs qui s'effondrent peu à peu lorsque le héros prend conscience qu'il n'a rien accompli malgré des années de travail. C'est pourquoi il préfère à la dramatisation de l'intrigue conjugale une succession de scènes de la vie quotidienne. Une caméra impassible observe l'écoulement du temps et montre indirectement, dans les réactions des camarades de bureau de Sugiyama ou de sa femme, sans analyse psychologique, ses déceptions, sa faute et ses remords.

Printemps tardif

Banshun

Drame de Yasujiro Ozu, avec Chishu Ryu (le père), Setsuko Hara (Noriko, la fille), Haruko Sugimura (la tante), Jun Usami (Hattori, le jeune homme), Yumeji Tsukioka (Aya, l'amie de Noriko).

Scénario : Yasujiro Ozu, Kogo Noda, d'après une histoire de Kazuo Hirotsu
Photographie : Yuharu Atsuta
Décor : Tatsuo Hamada
Musique : Senji Ito
Pays : Japon
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 50

Résumé
Noriko, 24 ans, vit avec son père, veuf. Inquiet pour l'avenir de sa fille, celui-ci veut la marier à Hattori, son jeune assistant. Mais il est déjà fiancé. Noriko accepte de rencontrer, par l'intermédiaire de sa tante, un beau parti qui « ressemble à Gary Cooper ». Pour que Noriko ne refuse pas le mariage, son père prétend qu'il a lui-même l'intention de reprendre femme. Mais il n'en est rien et, après la cérémonie, le vieil homme se retrouve seul.

Commentaire
Premier film de la « maturité » d'Ozu, Printemps tardif lui fit retrouver son scénariste favori d'avant-guerre, Noda, spécialiste d'histoires intimistes et familiales qui avaient fait la notoriété du cinéaste. Mais le ton acerbe et satirique d'autrefois a bien changé : une mélancolie souriante est en train de s'installer, définitivement, dans l'univers d'Ozu. Le cadre statique, extrêmement composé, la musique doucement sentimentale contribuent à ce climat serein, où l'on ravale ses larmes et se chuchote ses quatre vérités avec les mots de tous les jours. Radieuse, Setsuko Hara parvient à exprimer sa douleur ou son bonheur par un mouvement de sourcil, un frémissement de lèvre. Déchirant, Chishu Ryu, seul dans sa maison vide, se pèle une pomme, sans dire un mot. On se souvient d'une petite phrase : « Si ta fille ne se marie pas, tu as du souci. Si elle se marie, tu as de la peine… » Ozu aimait tant le sujet qu'il refit, de ce chef-d'œuvre, deux versions en couleurs : Fin d'automne (1960), où Setsuko Hara, cette fois, jouait le rôle de la mère veuve, et le Goût du saké (1962), dernier film d'Ozu, où Ryu reprenait le rôle du père.

Priscilla, folle du désert

The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert

Comédie de Stephan Elliott, avec Terence Stamp, Hugo Weawing, Guy Pearce.

Pays : Australie
Date de sortie : 1994
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43

Résumé
Folle traversée de l'Australie par un couple de travestis accompagnés d'un transsexuel. Très voyants et très bruyants, ils ne font rien pour passer inaperçus et provoquent des réactions mélangées à chaque étape de leur voyage.

la Prise de Rome

La presa di Roma

Film historique de Filoteo Alberini, avec Carlo Rosaspina, Ubaldo Maria Del Colle.

Pays : Italie
Date de sortie : 1905
Technique : noir et blanc
Durée : 250 m (environ 9 min)

Résumé
Les circonstances qui permirent aux troupes piémontaises d'entrer à Rome en 1870 et d'annexer la ville à l'Italie. Le premier film italien à scénario.

la Prise du pouvoir par Louis XIV

Film historique de Roberto Rossellini, avec Jean-Marie Patte (Louis XIV), Raymond Jourdan (Colbert), Giulio Cesare Silvani (Mazarin), Katharina Renn (Anne d'Autriche).

Scénario : Philippe Erlanger
Photographie : Georges Leclerc, Jean-Louis Picavet
Décor : Maurice Val
Musique : Betty Willemetz (illustration musicale)
Montage : Armand Ridel
Pays : France
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
1661 : Mazarin est sur son lit de mort. Il fait ses dernières recommandations au jeune Louis XIV qui n'a encore jamais réellement gouverné. Avec l'aide de Colbert, le roi, dès lors, prend de l'autorité : il fait arrêter Fouquet, mate la noblesse en instituant une cour où la docilité le dispute au luxe, crée Versailles…

Commentaire
Une stricte reconstitution historique, sans suspense, sans grands effets. Rossellini raconte les débuts du Roi-Soleil de la façon la plus réaliste, la moins pittoresque qui soit. Il est bien plus près du reportage que de la reconstitution romancée, et son Louis XIV en est d'autant plus crédible, compréhensible. Il ne s'agit pas d'un divertissement, mais d'une passionnante leçon d'histoire, la première et la seule tentative de « re-création » authentique d'une époque et d'un milieu.