Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
H

l'Homme de Lisbonne

Lisbon

Film d'aventures de Ray Milland, avec Ray Milland, Maureen O'Hara, Claude Rains, Yvonne Furneaux.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1956
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
À Lisbonne, un contrebandier hésite entre deux femmes également belles. Il choisira la moins cruelle.

l'Homme de Londres

Drame d'Henri Decoin, d'après le roman de Georges Simenon, avec Fernand Ledoux, Jules Berry, Suzy Prim, Jean Brochard, Héléna Manson.

Pays : France
Date de sortie : 1943
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Un homme assiste à un règlement de comptes et parvient à s'emparer d'une valise contenant des millions. Pour conserver son bien, il tuera à son tour.

l'Homme de l'Ouest

Man of the West

Western d'Anthony Mann, avec Gary Cooper (Link Jones), Julie London (Billie), Lee J. Cobb (Dock Tobin), Arthur O'Connell (Sam Beasley), Jack Lord (Coaley), John Dehner (Claude).

Scénario : Reginald Rose, d'après le roman de William C. Brown
Photographie : Ernest Haller
Décor : Hilyard Brown, Edward Boyle
Musique : Leigh Harline
Montage : Richard Heermance
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1958
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Ancien hors-la-loi devenu fermier, Link Jones revient chercher dans son pays natal une institutrice pour son nouveau village. Son convoi ayant été attaqué, il se retrouve seul avec Billie, une chanteuse de saloon, et un joueur, Sam Beasley. Il rejoint son ancienne bande, dirigée par son oncle, Dock Tobin, à qui il fait croire qu'il renoue avec le passé. Un duel final l'oppose à Dock dans une ville déserte.

Commentaire
Très critiqué à sa sortie, ce sera le dernier grand western d'un maître incontestable du genre. Incarné par un Gary Cooper âgé, le héros mannien, comme le héros du western tout court, y apparaît vieillissant, mais surtout désireux d'échapper à l'affrontement mythique du Bien et du Mal pour établir la loi civile, annonçant les héros crépusculaires des années 1960.

l'Homme de main

Johnny Allegro

Film policier de Ted Tetzlaff, avec George Raft, Nina Foch, George Macready.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1949
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 21

Résumé
Un bagnard permet l'arrestation d'une bande de faux-monnayeurs et épouse la femme du rival qu'il a ainsi éliminé.

l'Homme de marbre

Człowiek z marmuru

Drame psychologique d'Andrzej Wajda, avec Jerzy Radziwilowicz (Mateusz Birkut), Krystyna Janda (Agnieszka), Tadeusz Łomnicki (Burski jeune), Michał Tarkowski (Witek), Piotr Cieślak (Michałak), Krystyna Zachwatowicz (Hanka Tomczyk).

Scénario : Aleksander Scibor-Rylski
Photographie : Edward Kłosiński
Décor : Allan Starski
Musique : Andrzej Kórczyński
Montage : Halina Pugarowa
Production : Zespoły Filmowe
Pays : Pologne
Date de sortie : 1976
Technique : Couleurs et NB
Durée : 1 h 46

Résumé

Une jeune fille très déterminée (Agnieszka) décide de consacrer son film de fin d'études à un personnage à la fois mythique et oublié du nom de Birkut. Dans les années 1950, Birkut fut, dans le contexte de l'industrialisation forcenée du pays, une sorte de Stakhanov polonais, statufié et cité en exemple. Puis il disparut. Surmontant tous les obstacles, Agnieszka reconstitue, à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu, la personnalité et l'histoire véritable de Birkut. Un homme bon et courageux avec un regard d'ange, mais aussi un homme candide et aisément manipulable. Birkut est surtout une victime et quasiment tout le monde l'a trahi. Du jeune cinéaste ambitieux (Burski) qui eut l'idée de le filmer en train de poser trente mille briques dans une seule journée à Hanka, sa femme, qui le quitta et le calomnia sur ordre du Parti en passant par Michalak, le policier qui le suivait comme son ombre, ou même Witek, pourtant son meilleur ami, tous, aujourd'hui, survivent cyniquement à ces souvenirs dont le puzzle se complète sous nos yeux.

   Un jour, quelqu'un a saboté le personnage de Birkut en lui glissant dans les mains une brique chauffée à blanc. À partir de là, Birkut ne peut plus travailler et, de postes honorifiques en petits boulots, rentre peu à peu dans l'anonymat. Agnieszka finit par rencontrer le fils de Birkut qui lui apprend la mort de son père. Son enquête terminée, elle tient, en la personne du fils de l'Homme de marbre, comme une preuve vivante de ce passé qui est celui de la Pologne stalinienne. (Dans l'Homme de fer, Wajda suivra ces deux personnages dans les événements récents.)

Commentaire

Un magistral puzzle sociologique

L'Homme de marbre est un film exceptionnel. Celui où un cinéaste d'un pays socialiste a trouvé à la fois le courage qu'il fallait pour faire revenir un passé refoulé, l'intelligence pour qu'il revienne sous une forme complexe et la forme de récit éclaté qui correspond à cette complexité. Quelques années avant les événements de Gdansk, Wajda, cinéaste célèbre mais parfois académique, mène son propos de main de maître, racontant l'histoire d'un ouvrier modèle de la propagande socialiste avec la grandeur de Welles retraçant celle d'un Kane. Le principe du puzzle, qui montre les personnages « avant » et « après », permet de dresser un tableau vivant de la société polonaise. Grâce au talent et à la violence ingénue des acteurs qui interprètent Birkut et Agnieszka, ces deux personnages sont uniques dans le cinéma contemporain.

l'Homme de Marrakech

Film policier de Jacques Deray, avec George Hamilton, Claudine Auger, Alberto de Mendoza.

Pays : France, Italie et Espagne
Date de sortie : 1965
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Trois gangsters organisent un hold-up dans le Sud marocain ; ils s'emparent d'une fortune en lingots d'or, mais bien vite la police se lance à leurs trousses.

l'Homme de nulle part

Comédie dramatique de Pierre Chenal, avec Pierre Blanchar (Mathias Pascal), Isa Miranda (Louise Paleari), Catherine Fonteney (la veuve Pescatore), Ginette Leclerc (Romilda), Robert Le Vigan (Papiano), Sinoel (Paleari), Pierre Alcover (Malagna), Marcel Vallée (le maire), Margo Lion (la caporale), Palau (chevalier Titus).

Scénario : Armand Salacrou, Pierre Chenal, Christian Stengel, Roger Vitrac, d'après le roman de Luigi Pirandello Feu Mathias Pascal
Photographie : Joseph-Louis Mundwiller
Décor : Guido Fiorini
Musique : Jacques Ibert
Montage : P. Chenal
Pays : France
Date de sortie : 1937
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
Jeune homme doux, Mathias Pascal a épousé Romilda, la fille de la redoutable veuve Pescatore. Les deux femmes lui mènent la vie dure et Mathias saisit la première occasion qui lui est donnée pour disparaître. À Rome, il s'éprend de Louise Paleari qui est fiancée à un aigrefin, Papiano. Pour pouvoir épouser Louise, Mathias retourne chez lui, retrouve Romilda remariée et obtient du nouveau mari un faux certificat d'état civil qui lui permet de recommencer une nouvelle vie.

Commentaire
Le roman de Pirandello avait déjà été porté à l'écran par Marcel L'Herbier en 1924 (voir Feu Mathias Pascal). Chenal a réalisé son film en Italie et bénéficié d'une luminosité exceptionnelle, notamment pour la scène de noces en pleine campagne toscane.