Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
F

la Fosse aux serpents

The Snake Pit

Drame psychologique d'Anatole Litvak, avec Olivia De Havilland, Mark Stevens, Leo Genn, Celeste Holm.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 48

Résumé
Une jeune femme amnésique est internée dans une institution psychiatrique. À la suite d'une crise violente, on l'enferme avec des fous furieux, provoquant chez elle une réaction salutaire.

le Fou chantant

The Singing Fool

Drame musical de Lloyd Bacon, d'après la pièce de Leslie S. Barrows, avec Al Jolson, Davey Lee, Betty Bronson, Josephine Dunn, Arthur Housman.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc
Durée : environ 3 200 m (1 h 58)

Résumé
Un chanteur célèbre sombre brusquement lorsque son plus jeune fils meurt. Interprété par la première star du parlant, le film contribua largement au succès du cinéma sonore.

le Fou de guerre

Scemo di guerra

Drame de Dino Risi, avec Coluche, Bernard Blier, Beppe Grillo.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
En 1941, dans le désert libyen, le capitaine Oscar Pilli, fou de pouvoir et de meurtre, tyrannise ses subordonnés.

les Fougères bleues

Comédie dramatique de Françoise Sagan, avec Françoise Fabian, Gilles Segal.

Pays : France
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 1 h 25

Résumé
Au cours d'un week-end de chasse, les aventures amoureuses de Monika et de son mari Jérôme. Doucement douloureux.

le Fouineur

Il commissario Pepe

Comédie d'Ettore Scola, avec Ugo Tognazzi, Silvia Dionisio, Marianne Comtell.

Pays : Italie
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 46

Résumé
Chargé par ses supérieurs d'enquêter sur les mœurs de ses concitoyens, le commissaire Pepe constitue un volumineux dossier. Une dénonciation de l'hypocrisie et de l'intolérance.

la Foule

The Crowd

Drame de King Vidor, avec Eleanor Boardman (Mary), James Murray (John Sims).

Scénario : King Vidor, John V.A. Weaver, Harry Behn
Photographie : Henry Sharp
Production : Irving Thalberg
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc ; muet
Durée : 2 600 m (environ 1 h 45)

Résumé

John Sims naît le 4 juillet 1900. À l'âge de 12 ans, il voit mourir son père. Arrivant à New York à 21 ans, il devient employé aux écritures et se laisse entraîner à Coney Island pour une escapade qui le mène droit au mariage. Au Noël suivant, il déserte le réveillon familial. En avril, après une querelle, sa femme lui annonce qu'elle est enceinte. Son fils naît en octobre. Cinq ans plus tard, avec « un enfant et huit dollars de plus », il invente sur la plage un slogan publicitaire qui lui rapporte 500 dollars, mais sa fille meurt écrasée par un camion le jour de son triomphe. Alors commence sa déchéance : incapable de continuer à travailler, il songe au suicide quand son fils lui redonne courage, assez pour qu'il accepte un emploi de bateleur au service d'une réclame ; comme son épouse a renoncé à le quitter, la famille, perdue dans la foule du théâtre, applaudit ce soir-là un jongleur qui ressemble à John Sims.

Commentaire

L'Individu anonyme

Fait pour continuer la Grande Parade, le film évoque une vie banale, avec ses instants de bonheur et ses problèmes domestiques, mais aussi son épreuve mélodramatique, avant la réconciliation finale, dont la tournure invite le spectateur à méditer sur son propre cas.

   En contrepoint, une méditation sur l'anonymat. Se croyant promis à un grand destin, John est plongé par une série de plans vertigineux dans la cohue de la métropole. Bureaux, couples, berceaux : tout vient en série. Malgré son lyrisme, l'idylle même se réduit à des clichés. La pléthore ne rend pas seulement le quidam insignifiant : la foule reluque ses amours ; elle le presse ; elle aggrave son chagrin de ses bruits ; elle retarde, par sa masse même, sa réhabilitation. Il est vrai qu'il la nargue à l'occasion ; il est vrai surtout que ses échecs tiennent au caractère chimérique et paresseux de ses ambitions. Mais son absence de singularité reste accablante : Vidor avait choisi un acteur sensible, mais inconnu.

   Le film coûta 551 millions de dollars et fut tourné en grande partie à New York. La peinture précise de la vie moderne assura son succès et Vidor pourra lui donner une suite, Notre pain quotidien, en 1934. Quant à sa morale, elle est complexe. Sept dénouements avaient été réalisés ; le plus heureux ne fut pas retenu. Tel quel, l'ouvrage n'a pas cessé d'inspirer la discussion : Paul Rotha regrettait la solution de continuité entre l'intimisme et la vision de la masse ; Welford Beaton niait qu'un homme ordinaire pût intéresser le public ; Marshall Deutelbaum voit en Sims un individu prisonnier de son incapacité à comprendre combien il ressemble aux autres ; Barthélemy Amengual note que son drame est celui de l'ambition… Mais n'est-ce pas aussi l'absence de subjectivité d'un homme réduit au mutisme ? Comme Crépuscule de gloire, Tabou et les Lumières de la ville, la Foule répond au cinéma sonore, que Vidor défie par instants sur son terrain même.

la Foule Hurle

The Crowd Roars

Comédie dramatique de Howard Hawks, avec James Cagney (Joe Greer), Joan Blondell (Anne), Ann Dvorak (Lee), Guy Kibbee (Dad Greer).

Scénario : Kubec Glasmon, John Bright, Seton A. I. Miller, Niven Busch
Photographie : Sid Hickox
Musique : Leo F. Forbstein
Montage : Thomas Pratt
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1932
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 27

Résumé
Un pilote automobile tente, en vain, de dissuader son jeune frère de suivre la même voie que lui. Très vite, il devient jaloux de ses succès sportifs et de ses conquêtes féminines.

Commentaire
Howard Hawks, qui a participé à des courses automobiles, s'est rendu compte que la vie des premiers circuits n'avait jamais été racontée à l'écran. Le réalisateur a tenu à s'entourer de spécialistes pour minimiser les risques d'accident pendant le tournage. Cinq ou six anciens vainqueurs d'Indianapolis participent à la course. Les cascades sont si réussies que la séquence de la course sera réutilisée dans le remake de Lloyd Bacon.

 
Remake : Indianapolis Speedway, de Lloyd Bacon, avec Pat O'Brien, Ann Sheridan, John Payne, Gale Page, Frank McHugh.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Durée : 1 h 22