Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
E

Escale à Orly

Comédie de Jean Dreville, avec Dany Robin, Dieter Borsche, Simone Renant, François Périer, Heinz Rühmann.

Pays : France et R.F.A.
Date de sortie : 1955
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 45

Résumé
Quelques heures de la vie de l'aéroport où se croisent tant de destins divers. Avec d'excellents acteurs français et allemands.

l'Escalier

Staircase

Drame psychologique de Stanley Donen, d'après la pièce de Charles Dyer, avec Rex Harrison, Richard Burton, Cathleen Nesbitt.

Pays : États-Unis et France
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 41

Résumé
Les scènes de ménage d'un vieux couple d'homosexuels. La pièce d'origine se voulait aussi une réflexion sur le vieillissement et la solitude. Il reste la matière d'un double numéro d'acteur.

Escalier C

Comédie dramatique de Jean-Charles Tacchella, d'après le roman d'Elvire Murail, avec Robin Renucci, Jean-Pierre Bacri, Catherine Leprince.

Pays : France
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42

Résumé
L'escalier d'un immeuble ancien où des destins multiples se croisent autour d'un écrivain raté. Drôle et désespérant.

l'Escalier de service

Die Hintertreppe

Drame de Leopold Jessner et Paul Leni, avec Henny Porten, Wilhelm Wieterle, Fritz Kortner.

Pays : Allemagne
Date de sortie : 1921
Technique : noir et blanc
Durée : environ 2 000 m (environ 1 h 14)

Résumé
Ému par une servante qui attend désespérément des nouvelles de son amant, un facteur rédige des lettres en son nom.

Escalier interdit

Up the Down Staircase

Drame de Robert Mulligan, d'après le roman de Bel Kaufman, avec Sandy Dennis, Eileen Heckart, Patrick Bedford, Ruth White.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1967
Technique : couleurs
Durée : 2 h 04

Résumé
La première année de professorat d'une jeune femme. À travers les péripéties du scénario (confrontation avec les élèves, suicide, initiatives pédagogiques), le problème de l'enseignement.

l'Escalier sans fin

Comédie dramatique de Georges Lacombe, avec Madeleine Renaud, Pierre Fresnay, Suzy Carrier, Raymond Bussières, Fernand Fabre.

Pays : France
Date de sortie : 1943
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé
Une assistante sociale face à un palefrenier que sa maîtresse a blessé d'un coup de revolver et dont elle est secrètement amoureuse.

Escamotage d'une dame chez Robert Houdin

Vue fantastique de Georges Méliès, avec Georges Méliès.

Photographie : Leclerc
Pays : France
Date de sortie : 1896
Technique : noir et blanc
Durée : 20 m (environ 45 s)

Résumé
Sur une scène de théâtre, un magicien fait disparaître une femme, puis apparaître un squelette à sa place, et enfin réapparaître la femme.

Commentaire
Paradoxe : ce film représente à la fois une évolution et une négation du cinéma. Il est en effet difficile d'imaginer plus anticinématographique que cette reconstitution d'un spectacle scénique, filmé du point de vue du public, et qui se conclue par un salut de Méliès face à la caméra. Plastiquement, les « vues filmées » de Lumière sont de meilleure qualité. Mais l'Escamotage est aussi le premier film de Méliès dans lequel celui-ci utilise le procédé « arrêt-substitution », truquage fondamental qui, dans un premier temps, lui permet de se passer des « trappes » du numéro d'illusion original, et qui préfigure toutes les « scènes à transformation » de ses futures grandes mises en scène. Rappelons le procédé : il suffit d'arrêter la caméra, d'opérer une modification, puis de reprendre le tournage, les personnages ayant repris leur position du moment de l'arrêt. Une idée simple qui constitue une énorme évolution du langage cinématographique, moins d'un an après sa naissance officielle.

l'Escapade

Comédie dramatique de Michel Soutter, avec Marie Dubois, Antoinette Moya, Philippe Clévenot, Jean-Louis Trintignant.

Pays : Suisse
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Un chercheur mène une vie paisible avec son épouse puis part pour un séminaire en montagne. Il y rencontre une jeune femme fâchée avec son ami. Un chassé-croisé s'engage entre les couples.

l'Esclave

Drame psychologique d'Yves Ciampi, avec Daniel Gélin, Eleonora Rossi-Drago, Barbara Laage, Gérard Landry.

Pays : France
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39

Résumé
Ancien médecin, Ciampi brosse ici le portrait d'un drogué, dans lequel Gélin est remarquable. Le héros est compositeur, et la musique du film est de Georges Auric.

l'Esclave aux mains d'or

Golden Boy

Comédie dramatique de Rouben Mamoulian, d'après la pièce de Clifford Odets, avec Barbara Stanwyck, Adolphe Menjou, William Holden.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 39

Résumé
Malgré son physique qui le destine à la boxe, un jeune homme est attiré par le violon. Les débuts à l'écran de William Holden.

l'Esclave de l'amour (ou Un drame poignant du cinématographe)

Raba ljubvi

Drame de Nikita Mikhalkov, avec Ielena Soloveï (Olga Voznesenskaia), Rodion Nakhapetov (Pototski), Aleksandre Kaliagine (Kaliagine), Oleg Basilachvili (Youjakov), Evgeni Steblov (Kanine).

Scénario : Fridrich Gorenchtein, Andreï Mikhalkov-Kontchalovski
Photographie : Pavel Zebechev
Décor : Aleksandre Adabachian
Musique : Edvard Artemiev
Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Loin de la révolution qui embrase la Russie, se tourne en Crimée un mélodrame bourgeois. Toute l'équipe s'agite autour de l'actrice principale, Olga, star adulée du cinéma muet. Au contact de l'opérateur Pototski, Olga découvre la force du cinéma à la vue de documents filmés clandestinement sur les exactions de l'armée tsariste. Par amour pour Pototski, abattu par l'Okhrana, elle remet aux Rouges les bobines interdites. Seule dans un tramway lancé à vive allure par un chauffeur complice et prise en chasse par les Cosaques, Olga disparaît dans le brouillard.

Commentaire
Soixante ans après la révolution de 1917, porter à l'écran les événements d'Octobre, sans tomber dans les poncifs du cinéma de propagande et les pièges d'une histoire emblématique est le pari que tient ce film. Preuve éclatante d'une fidélité au passé révolutionnaire, l'Esclave de l'amour en restitue l'esprit par l'engagement politique d'Olga – diva du cinéma « usine à rêves » – devenue par amour relais du cinéma d'intervention. Cette belle et émouvante histoire est prétexte à une élégante reconstitution de l'atmosphère magique et du charme désuet des premiers tournages du cinéma muet.