Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
B

Black Jack

Film d'aventures de Julien Duvivier, avec George Sanders, Herbert Marshall, Patricia Roc.

Pays : France et Espagne
Date de sortie : 1951
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 52

Résumé
En Espagne, aventures aux multiples péripéties pour un contrebandier de haut vol, qui va racheter ses fautes grâce à l'amour.

Black Mic-Mac

Comédie de Thomas Gilou, avec Jacques Villeret, Isaach de Bankolé, Félicité Wouassi.

Pays : France
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 27

Résumé
À Paris, un fonctionnaire veut faire fermer pour insalubrité un foyer d'immigrés. Les Africains coalisés vont lui opposer la magie d'un marabout. Divertissement, mais aussi témoignage sur une réalité.

 
Une suite, intitulée Black Mic-Mac 2, a été réalisée par Marco Pauly, avec Éric Blanc, Marc Citti, Félicité Wouassi, Laurentine Milebo, Jean-Claude Dreyfus.
Pays : France
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Black Moon

Film fantastique de Louis Malle, avec Cathryn Harrison, Thérèse Ghiese, Alexandra Stewart, Joe Dallessandro.

Pays : France
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
C'est la guerre, dans un monde étrange parcouru de licornes, où pleurent les fleurs cueillies. Lili se réfugie dans une grande maison où une vieille dame converse avec un rat et se fait nourrir au sein par la nouvelle venue.

Black Rain

Black Rain

Film policier de Ridley Scott, avec Michael Douglas, Andy Garcia, Kate Capshaw.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1989
Technique : couleurs
Durée : 2 h 06

Résumé
Un détective américain est chargé de convoyer un criminel de New-York à Osaka. Le prisonnier s'échappe. Le collègue (et copain) du flic est tué. Il faut le venger, mais les gangs japonais sont coriaces. Ridley Scott a filmé correctement un polar ordinaire qui, grâce au chef-opérateur, flirte de temps en temps avec le « réalisme expressionniste ».

Black Sunday

Black Sunday

Film d'aventures de John Frankenheimer, avec Robert Shaw, Bruce Dern, Marthe Keller.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 2 h 20

Résumé
Des terroristes palestiniens préparent un attentat qui doit tuer les spectateurs d'un stade à Miami. Le F.B.I. l'apprend.

Blade Runner

Blade Runner

Film de science-fiction de Ridley Scott, avec Harrison Ford (Deckard), Rutger Hauer (Batty), Sean Young (Rachel), Emmett Walsh, Daryl Hannah, Joe Turkel.

Scénario : Hampton Fancher, David Peoples, d'après le roman de Philip K. Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Photographie : Jordan Cronenweth
Décor : Lawrence G. Paull
Musique : Vangelis
Montage : Terry Rawlins, Marsha Nakashima
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 56

Résumé
En l'an 2019 à Los Angeles, devenue une ville tentaculaire et cosmopolite où le tiers-monde côtoie les jardins de Babylone, un détective est chargé d'éliminer quatre « répliquants » qui se sont enfuis de leur planète pour venir sur la Terre demander à leur concepteur le secret de la vie.

Commentaire
Après la réussite des Duellistes et le terrifiant Alien, Ridley Scott s'impose avec ce film comme un réalisateur de premier plan. Très influencé par Metropolis de Lang, 2001 de Kubrick et Shanghai Gesture de Sternberg, il réussit néanmoins à créer de toutes pièces un univers autonome, la seule création originale de la S.F. moderne depuis 2001. Il filme également les femmes comme personne : machines organiques terrifiantes, athlétiques et belles.

Blanche

Drame historique de Walerian Borowczyk, avec Michel Simon (le seigneur), Ligia Branice (Blanche), Lawrence Trimble (Nicholas), Jacques Perrin (Bartolomeo), Georges Wilson (le roi).

Scénario : Walerian Borowczyk, d'après le roman de Juliusz Slowacki Mazeppa
Décor : W. Borowczyk
Montage : W. Borowczyk
Photographie : Guy Durban
Musique : ancienne et Carmina burana (Carl Orff)
Pays : France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 32

Résumé
Au XIIIe siècle, la jeune et belle Blanche est mariée à un vieux seigneur. Nicholas, le fils d'un premier lit du seigneur, est amoureux d'elle. À l'arrivée du roi avec son jeune page, Bartolomeo, la tension monte au château. Le seigneur devient fou de jalousie et fait murer une pièce où est caché le page qu'il croit aimé de sa femme.

Commentaire
Le réalisateur polonais, venu du cinéma d'animation, poursuit ici, après Goto, l'île d'amour (1969), mais avec peut-être moins de succès, sa recherche d'un cinéma en prises de vue réelles, mais à forte influence graphique et picturale. Les scènes sont filmées en à-plat, comme des détails de tableaux, sur fond de mur, et les personnages montrés comme des types et des essences plutôt que selon un angle psychologique. L'érotisme encore plus accentué de ce film allait mener le réalisateur à ses fameux Contes immoraux (1974), premier volet d'une longue série de films « soft », maniaques et bizarres.

Blanche et Marie

Drame de Jacques Renard, avec Miou-Miou, Sandrine Bonnaire.

Pays : France
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 32

Résumé
Blanche et Marie, tranquillement, courageusement, quotidiennement, font de la Résistance. Un sobre et bel hommage aux obscurs de la lutte clandestine.

Blanche-Neige et les sept nains

Snow White and the Seven Dwarfs

Dessin animé de Walt Disney, avec la collaboration de Perce Pearce, Larry Morey, William Cottrel, Wilfred Jackson, Ben Sharpsteen, supervisé par David Hand.

Scénario : Ted Sears, Otto Englander, Earl Hurd, Dorothy Ann Blank, Richard Creedon, Dick Richard, Merril De Maris, Webb Smith, d'après le conte des frères Grimm
Musique : Frank Churchill, Leigh Harline, Paul Smith
Animation : supervisée par Hamilton Luske, Vladimir Tytla, Fred Morre, Norman Ferguson
Production : R.K.O.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1937
Technique : couleurs
Durée : 1 h 23

Résumé
Il était une fois une méchante reine qui, chaque jour, interrogeait son miroir magique : « Miroir, qui est la plus belle en mon royaume ? ». Un jour, le miroir lui répond : « La princesse Blanche-Neige ! ». La reine entre alors dans une violente colère, ordonne à son garde-chasse d'emmener la jeune fille dans la forêt et de la tuer. Celui-ci, au dernier moment, n'en a pas le courage et laisse fuir Blanche-Neige. Terrorisée, elle est recueillie par les animaux de la forêt ; ils la mènent à la maison des sept nains, qui travaillent dans une mine de diamant. Blanche-Neige s'installe, met de l'ordre et devient l'égérie des nains : Prof, Simplet, Dormeur, Joyeux, Timide, Atchoum et Grincheux. Mais la reine, apprenant par son miroir que Blanche-Neige est encore en vie, utilise ses sortilèges pour se changer en vieille femme et lui apporter une pomme empoisonnée qui la plonge dans un sommeil cataleptique. Les nains arrivent trop tard et poursuivent la sorcière qui tombe dans un précipice. Puis ils enferment Blanche-Neige dans un cercueil de verre, mais le prince charmant la réveillera d'un baiser.

Commentaire

Un grand dessein (animé)
La production de Blanche-Neige – premier dessin animé de long métrage sonore et en couleurs – fut une véritable épopée. Entreprise par Walt Disney malgré le scepticisme et l'ironie de toute la profession, sa réalisation dura quatre ans et mobilisa toutes les inventions techniques dont le « cartoon » avait bénéficié depuis une décennie : la bande sonore et le Technicolor, bien sûr, mais aussi le procédé Multiplane et le Rotoscope inventé par les frères Fleischer pour les Voyages de Gulliver. Mais, surtout, il réunit une équipe d'artistes hors pair. Si des comédiens ont servi de modèles pour Blanche-Neige et le prince charmant, le film doit son succès international à la création géniale des sept nains, tous différents et si vivants, et à l'impressionnante métamorphose de la méchante reine en vieillarde contrefaite. Le romantisme de l'idylle avec le prince charmant, proche de la mièvrerie, subsiste en filigrane, mais il est contrebalancé par l'astucieuse alternance entre les scènes cocasses avec les nains et celles, se rattachant au fantastique et à l'épouvante, où intervient l'effrayante sorcière.

   Les studios Disney, après le succès phénoménal de Blanche-Neige, commencèrent à produire régulièrement des longs métrages du même type, mais dont la naïveté et la poésie s'estompèrent peu à peu, ne retrouvant jamais cet équilibre miraculeux entre les différentes composantes du spectacle. C'est sans doute pourquoi Blanche-Neige a gardé une place de choix dans l'univers enfantin et, plus que tout autre, marqué son imaginaire.